Le mois de septembre 2025 marque un moment clé pour certaines communes du département du Haut‑Rhin : un arrêté interministériel publié le 15 septembre a officialisé la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour des mouvements de terrain (hors sécheresse) touchant notamment les communes de Uffholtz et d’autres localités du territoire. Cet article revient sur ce que cela implique, pourquoi c’est significatif, et ce que cela nous rappelle en termes de vigilance et d’anticipation.
Pourquoi cette reconnaissance survient-elle ?
L’alerte est née de phénomènes observés : des glissements ou mouvements de terrain, parfois détectés après de fortes pluies, parfois liés à la perméabilité ou à l’instabilité des sols, ont été signalés dans certaines communes du Haut-Rhin. Ces mouvements ont conduit les communes concernées à activer la procédure de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle. Avec cet arrêté, les habitants et collectivités disposent désormais d’un cadre administratif pour faire valoir leurs droits en matière d’assurance. Ce type de reconnaissance n’est pas automatisé : il nécessite que les critères définis par les services de l’État soient réunis — la liste des arrêtés étant accessible pour le département.
Les communes concernées et la portée territoriale
Parmi les communes désignées figure Uffholtz, dans la vallée de SaintAmarin, qui a vu des ateliers d’information communaux se tenir suite à l’arrêté. D’autres communes de moyenne montagne ou de piémont alsacien ont été concernées par des mouvements de terrain affectant des voies d’accès, des réseaux ou des bâtiments. Si les habitations n’ont pas été massivement endommagées, l’activation de la reconnaissance souligne que l’aléa existe bien localement et qu’il ne demeure pas ignoré.
Ce que cela apporte aux habitants
Avec cette reconnaissance de catastrophe naturelle :
- Les assurances prennent en compte, dans le cadre des contrats habitation ou bâtiment, les dommages résultant des mouvements de terrain reconnus ;
- Les sinistres doivent être déclarés dans les délais fixés après publication de l’arrêté (généralement 30 jours) auprès de l’assureur avec mention de l’arrêté ;
- Les collectivités peuvent engager des mesures de soutien ou d’accompagnement pour les usagers et les gestionnaires de voirie ou réseaux concernés. C’est une mesure d’accompagnement : elle ne remplace pas l’entretien ou la surveillance des terrains et des infrastructures, mais elle structure une aide administrative et assurantielle.
Une vigilance renforcée plus que la peur
Cet épisode rappelle que, même dans un département comme le Haut-Rhin, les mouvements de terrain ne sont pas uniquement des sujets pour les zones montagneuses extrêmes. Les pentes modérées, les talus routiers, les remblais anciens ou des terrains fragilisés peuvent tous être concernés. Cela invite à quelques réflexes : suivre les bulletins météo et d’alerte, connaître les zones identifiées comme sensibles par la commune, veiller à ce que les habitations et installations soient bien entretenues et que l’assureur soit informé. Il ne s’agit pas d’alarmer, mais de comprendre qu’une posture d’anticipation facilite la gestion d’un sinistre éventuel.
Avec cette reconnaissance officielle, le Haut-Rhin franchit un cap : le risque glissement passe d’un sujet discret à un aléa reconnu et intégré dans les dispositifs locaux. Pour les habitants et les élus, cela offre une opportunité de renforcer la culture du risque, de partager l’information, et de préparer concrètement des réponses raisonnables.


