Une nouvelle phase de consultation pour les travaux préparatoires
Depuis le 28 février 2025, une enquête publique unique est en cours dans les départements de la Meuse et de la Haute-Marne concernant les premières opérations de caractérisation et de surveillance environnementale du projet Cigéo. Cette phase, désignée sous le nom de « DR0 », vise à obtenir les autorisations nécessaires pour réaliser des études géotechniques, hydrogéologiques, archéologiques et patrimoniales sur les zones d’implantation du futur centre de stockage des déchets radioactifs. Initialement prévue jusqu’au 31 mars, l’enquête a été prolongée jusqu’au 15 avril 2025 afin de permettre une participation plus large du public.
Des travaux préparatoires pour affiner le projet
Les opérations DR0 ont pour objectif d’approfondir la connaissance du sous-sol et de l’environnement du site destiné à accueillir les déchets de haute et moyenne activité à vie longue. Elles comprennent notamment des sondages, des analyses de la roche, des études sur les eaux souterraines et des diagnostics archéologiques. Ces investigations sont essentielles pour ajuster la conception du projet Cigéo et garantir sa conformité aux exigences de sûreté et de préservation du patrimoine.
Une participation citoyenne encouragée
L’enquête publique offre aux citoyens l’opportunité de s’informer sur le projet et d’exprimer leurs observations. Les documents sont disponibles dans les mairies concernées et en ligne, et des permanences sont organisées pour répondre aux questions du public. La commission d’enquête, présidée par Alain Lamblé, est chargée de recueillir les avis et de formuler des recommandations. Cette démarche vise à assurer la transparence du processus et à intégrer les préoccupations locales dans la mise en œuvre du projet.
Un projet d’envergure au cœur des débats
Le projet Cigéo, porté par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), prévoit la construction d’un centre de stockage en couche géologique profonde à Bure. Ce site est destiné à confiner les déchets radioactifs sur le long terme, dans une formation argileuse située à environ 500 mètres de profondeur. Le projet suscite des débats sur sa capacité à accueillir les déchets issus de la relance du nucléaire en France, notamment avec la construction de nouveaux réacteurs EPR. L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a souligné la nécessité d’adapter le dimensionnement du site et de mener des études complémentaires pour garantir sa sûreté.
Vers une décision éclairée
Les résultats de l’enquête publique influenceront les décisions futures concernant le projet Cigéo. Ils permettront d’évaluer la pertinence des travaux préparatoires et d’ajuster le projet en fonction des retours du terrain. Cette phase de consultation constitue une étape importante dans la gouvernance du projet et dans la construction d’un consensus autour de la gestion des déchets radioactifs en France.