Le département du Rhône conserve les traces d’une longue histoire d’exploitation minière. Pendant des siècles, on y a extrait du charbon, des métaux et divers minéraux. Aujourd’hui, bien que ces activités aient cessé, elles laissent derrière elles des conséquences bien visibles : affaissements de terrain, fissures dans les bâtiments, voire effondrements localisés. Ce phénomène, bien que discret, mérite une attention particulière pour limiter les risques.
Un passé minier qui façonne le sous-sol
Dans le Rhône, plusieurs zones ont été marquées par l’exploitation minière :
- Les houillères : principalement situées autour de Sainte-Foy-l'Argentière, Communay et Ternay, elles ont alimenté l’industrie locale en charbon.
- Les mines métalliques et minérales : cuivre, plomb, zinc ou fluorine ont été extraits à Chenelette, Saint-Bel, Chessy-les-Mines et La Ronze.
Avec l’arrêt de ces exploitations, les galeries ont été laissées en l’état. Certaines se sont affaissées avec le temps, provoquant des dégradations en surface. À Chessy, par exemple, des fontis de quelques mètres de diamètre ont été observés, tandis que Saint-Bel a connu un effondrement plus important.
Quelles communes sont concernées ?
Près d’une soixantaine de communes du Rhône se trouvent en zone à risque. Parmi elles :
- Chessy-les-Mines et Saint-Bel, où des affaissements ont déjà eu lieu.
- Sainte-Foy-l’Argentière, Ternay et Communay, marquées par l’ancienne exploitation houillère.
- Sourcieux-les-Mines, Saint-Pierre-la-Palud, Chenelette, et d’autres localités où des galeries subsistent sous terre.
- Givors, Décines-Charpieu, Saint-Priest et Meyzieu, où l’urbanisation s’est parfois développée sur d’anciens sites miniers.
Comment limiter les risques liés aux anciennes mines ?
Même si ces galeries ne sont plus exploitées, il est nécessaire de rester vigilant et d’adopter quelques précautions.
Avant
- Ne pas pénétrer dans d’anciennes galeries ou installations minières.
- Se renseigner auprès de la mairie avant d’acheter un terrain ou un bien immobilier.
- Vérifier s’il existe des restrictions liées à l’occupation du sol.
Pendant
- Surveiller l’apparition de fissures ou d’affaissements qui peuvent signaler un mouvement du sol.
- En cas de désordres affectant les bâtiments, il peut être nécessaire d’évacuer.
- Prévenir immédiatement les autorités pour signaler tout phénomène inhabituel.
Après
- Ne pas réintégrer un bâtiment sans accord officiel.
- Si des dommages sont constatés, faire reconnaître le sinistre minier pour obtenir une indemnisation.
- Dans certains cas, une expropriation peut être envisagée si la remise en état s’avère trop coûteuse.
Un enjeu à surveiller de près
Le risque minier dans le Rhône ne relève pas seulement du passé. Il peut encore avoir des conséquences sur l’urbanisation, la sécurité des habitants et la conservation du patrimoine bâti. Mieux comprendre ce phénomène permet d’anticiper ses effets et d’adopter les bons réflexes.
Que l’on soit riverain, propriétaire ou futur acquéreur, il est donc important de rester informé et d’appliquer les mesures adaptées. En travaillant avec les autorités compétentes, chacun peut contribuer à sécuriser son environnement.