Un département souvent épargné, mais pas à l’abri

À première vue, l’Indre respire plutôt bien. Avec ses campagnes ouvertes et son absence de grosse agglomération industrielle, le département affiche une qualité de l’air globalement correcte. Mais les chiffres relevés ces dernières années montrent qu’il ne faut pas relâcher la vigilance. Lig’Air, l’organisme qui surveille l’air en Centre-Val de Loire, enregistre régulièrement des pics liés aux particules fines (PM10) ou à l’ozone, surtout lors d’épisodes météo spécifiques.

Châteauroux sous surveillance

Dans la préfecture, la qualité de l’air est jugée bonne la plupart du temps. Les concentrations de PM2.5 restent basses, autour de 5 µg/m³, ce qui est bien en dessous des recommandations de l’OMS. Pourtant, lors des hivers secs ou de périodes de forte chaleur, la situation peut rapidement se tendre. La ville a déjà connu des épisodes où les seuils d’information pour les particules fines ont été atteints, notamment à cause du chauffage au bois ou des inversions thermiques.

Des campagnes pas si protégées

Les communes rurales comme La Chapelle-Orthemale, Lye ou Saint-Médard profitent d’un air a priori plus pur. Mais ces zones sont parfois touchées par des hausses ponctuelles de pollution, en particulier liées à l’activité agricole (épandages, brûlages) ou à des déplacements de masses d’air pollué venant d’autres régions. En été, par exemple, des concentrations d’ozone élevées peuvent être mesurées, même loin des axes routiers.

Des actions pour prévenir les pics

La préfecture de l’Indre et la métropole de Châteauroux ont mis en place des procédures d’alerte pour prévenir les habitants en cas de pollution. Des campagnes de sensibilisation sont menées, notamment auprès des plus vulnérables (enfants, personnes âgées, asthmatiques). Des bulletins sont diffusés chaque jour par Lig’Air pour indiquer la qualité de l’air prévue et les bons comportements à adopter.

Une vigilance à entretenir

L’Indre reste loin des grandes zones urbaines saturées de pollution, mais cela ne veut pas dire que le risque est nul. Entre pics hivernaux de particules fines et montées d’ozone en été, les habitants doivent rester attentifs. La bonne qualité de l’air est un atout du territoire, qu’il faut préserver avec des gestes simples et une politique environnementale suivie.