Depuis la mi-juin, une chaleur accablante s’est installée sur la Loire-Atlantique. Les températures ont dépassé les 36 °C à Nantes, avec des nuits peu rafraîchissantes. Face à cette situation, le préfet du département a décidé d’activer le plan ORSEC « vague de chaleur » en deux temps, afin d’anticiper les effets sanitaires de cette canicule précoce.
Jeudi 18 juin à 16 heures, le plan a d’abord été enclenché au niveau jaune. Il est monté au niveau orange dès le lendemain après-midi, en cohérence avec la vigilance météo émise par Météo-France. L’ensemble des services départementaux a alors été mobilisé : santé, sécurité, collectivités territoriales et associations.
Cette activation n’est pas anodine. Elle signifie qu’il existe un risque pour la santé publique, en particulier pour les personnes les plus vulnérables. Le Centre Opérationnel Départemental a été réuni sous l’autorité du préfet, permettant une coordination rapide entre les acteurs. Les maires ont été invités à mettre en œuvre leur plan communal de sauvegarde, à identifier des lieux frais accessibles au public et à adapter ou reporter certains événements, comme ceux de la Fête de la musique.
Une mobilisation de terrain, du préfet jusqu’aux citoyens
La réponse ne s’arrête pas à un simple message d’alerte. Ce que le plan ORSEC prévoit, ce sont des actions concrètes : maraudes renforcées auprès des personnes sans abri, mobilisation des services de secours, ouverture exceptionnelle de lieux climatisés, et appels systématiques vers les personnes âgées inscrites sur les registres communaux. Ces derniers, souvent méconnus, permettent aux mairies d’identifier les personnes fragiles vivant seules, afin de s’assurer qu’elles vont bien.
L’Agence régionale de santé (ARS) suit quant à elle les signaux sanitaires : augmentation des appels au SAMU, passages aux urgences pour déshydratation ou coups de chaleur. Chaque indicateur compte pour adapter la réponse publique en temps réel. Le préfet rappelle l’importance du rôle de chacun : famille, voisins, amis, commerçants… car une vigilance collective peut éviter des drames évitables.
Adopter les bons gestes pour se protéger de la chaleur
Lorsque le thermomètre grimpe au-delà de 35 °C, ce sont souvent les gestes les plus simples qui sauvent la mise. D’abord, il est conseillé de boire de l’eau régulièrement, sans attendre d’avoir soif. L’idéal est de rester dans des pièces fraîches ou à l’ombre, les volets fermés durant la journée. Il vaut mieux éviter toute sortie entre 11 heures et 21 heures, ou alors porter des vêtements clairs et amples, un chapeau, et limiter les efforts physiques.
Se rafraîchir plusieurs fois par jour avec un linge humide, un brumisateur ou une douche tiède aide aussi le corps à mieux résister. Pour les plus fragiles, il est fortement recommandé de passer deux à trois heures dans un endroit climatisé, comme une médiathèque, une mairie ou un centre commercial. Enfin, il faut penser à appeler régulièrement ses proches isolés, ou leur rendre visite si possible, surtout lorsqu’ils sont âgés ou malades.
Le 15 reste le numéro à composer en cas de malaise ou de doute sur un état de santé lié à la chaleur.
Les épisodes de chaleur extrême deviennent plus fréquents, plus longs, et souvent plus précoces. Face à ce nouveau climat, les réflexes de prévention doivent devenir automatiques, au même titre que l’attention portée aux personnes les plus fragiles. L’activation du plan ORSEC n’est pas une simple formalité administrative : c’est un signal fort, celui d’un territoire qui se prépare, anticipe et protège. À chacun de jouer son rôle dans cette chaîne de solidarité.