Une secousse inhabituelle sur la Côte d’Azur
Le 18 mars 2025, à 18h45, un séisme de magnitude 4,1 a été enregistré dans les Alpes-Maritimes, avec un épicentre situé entre les communes de Coaraze et Saint-Blaise, à une quinzaine de kilomètres au nord de Nice. Ce tremblement de terre, d’une profondeur estimée à 26 kilomètres, constitue le plus fort événement sismique enregistré dans cette zone depuis vingt ans.
La secousse a été ressentie dans une large partie de la Côte d’Azur, de Nice à Monaco, en passant par Antibes et jusqu’à l’est du Var. Bien que le phénomène n’ait causé ni blessé ni dégât structurel majeur, il a suscité l’inquiétude de nombreux habitants et visiteurs.
Une région soumise à des tensions géologiques
Le sud-est de la France, bien que moins exposé que certaines zones comme les Antilles ou les Pyrénées, reste soumis à une activité sismique modérée mais réelle. La région Provence-Alpes-Côte d’Azur se trouve à la jonction de plusieurs failles sismiques liées à la convergence des plaques tectoniques africaine et eurasienne.
Le séisme du 18 mars met en lumière l’activité de l’arc de Nice, une zone géologique soumise à des compressions profondes. Plusieurs répliques ont été enregistrées dans les heures qui ont suivi, dont une de magnitude 3,8 le soir même. Ces répliques sont typiques après un choc principal de cette intensité, et font partie du processus naturel d’équilibrage des contraintes dans la croûte terrestre.
Un rappel pour renforcer la culture du risque
Même en l’absence de dégâts, ce type d’événement doit inciter à renforcer la culture du risque. Les autorités locales ont rassuré sur la sécurité des infrastructures, mais un tel épisode rappelle l’importance de l’information préventive, notamment dans les établissements scolaires, les bâtiments publics ou les lieux touristiques.
Dans les zones exposées, les Plans de Prévention des Risques Sismiques (PPRS) constituent un outil clé pour encadrer l’aménagement du territoire et améliorer la résilience des constructions. Les bâtiments récents sont déjà soumis à des normes parasismiques, mais la vigilance reste de mise pour les anciens immeubles et équipements sensibles.
Garder en mémoire pour mieux anticiper
La Côte d’Azur a connu, dans son histoire, plusieurs épisodes sismiques marquants. Le plus destructeur reste le séisme de 1887, au large d’Imperia, qui avait provoqué un tsunami et de lourds dégâts sur la Riviera. Bien que rares, les séismes de cette ampleur rappellent que la tranquillité apparente ne doit pas faire oublier la réalité géologique du territoire.
Le tremblement de terre du 18 mars, bien que modéré, doit être perçu comme un signal. Il rappelle que les événements naturels ne préviennent pas, et que seule une société informée, préparée et organisée peut y faire face de manière efficace.