Depuis 1987, les citoyens ont droit à l'information sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis sur leur lieu de travail et dans leur lieu de résidence.
En France, les activités susceptibles de provoquer un danger grave pour l’homme et l’environnement sont soumises à autorisation environnementale. C’est le cas des établissements Seveso.
Seveso est une commune italienne victime en juillet 1976 d’un accident technologique. Un nuage d’herbicide contenant des produits toxiques s’échappe d’une usine chimique et contamine les alentours. Cette catastrophe très médiatisée va démontrer des manquements graves en matière de sécurité et va inciter les États européens à se doter d’une politique commune en matière de prévention des risques majeurs.
L’un des sites les plus surveillés est celui de TREDI à Saint‑Vulbas, exploité pour l’élimination de déchets dangereux : une enceinte isolée (« bunker ») permet d’atténuer les scénarios d’accident en limitant les distances d’effet toxique.
A partir du DDRM, le maire doit réaliser un document d'information communal sur les risques majeurs (DICRIM) afin d'informer ses administrés et surtout leur présenter les consignes de sauvegarde à appliquer en cas d'accident majeur. Il est à la disposition des habitants dans leur mairie.
Le dispositif départemental ORSEC intègre les PPI des sites Seveso à seuil haut pour organiser la gestion de crise, impliquant la coordination de secours, industriels et pouvoirs publics en cas d’accident technologique.
Le risque industriel peut se développer dans chaque établissement mettant en jeu des produits ou des procédés dangereux, c'est-à-dire dans les industries chimiques (engrais, produits pharmaceutiques, eau de javel) et les industries pétrochimiques (essences, goudrons, gaz de pétrole liquéfie).
Les exercices de simulation de crise mobilisent les mairies, services départementaux et industriels à Saint‑Vulbas, Balan ou Lagnieu pour tester les plans de secours et préparer la population face aux scénarios d’accident technologique.