Un accident industriel majeur peut altérer l’outil économique d’une zone. Les entreprises, les réseaux d’eaux, téléphonique et électrique, les routes ou voies de chemin de fer voisines du lieu de l’accident peuvent être détruits ou gravement endommagés.
En Martinique, environ huit sites Seveso sont recensés, dont quatre « seuil haut » et quatre « seuil bas », répartis dans le centre du département et les zones littorales autour du Lamentin, Fort‑de‑France et Rivière‑Salée, ce qui implique une vigilance accrue autour de ces installations industrielles sensibles.
Le renforcement de la culture du risque industriel en Martinique contribue à responsabiliser les entreprises, les collectivités et les citoyens afin de réduire les conséquences d’une éventuelle catastrophe technologique.
Les campagnes de sensibilisation mobilisent élus, riverains et professionnels autour du risque industriel, expliquant les comportements à adopter en cas de fuite toxique ou d’incendie sur les sites industriels Seveso environnants.
Le droit à l’information sur le risque industriel est assuré via les DICRIM élaborés par les communes concernées, qui reprennent les données du DDRM et décrivent les consignes de sécurité à adopter selon les risques identifiés localement.
Deux Plans de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) ont été établis en Martinique pour encadrer l’urbanisation autour des sites Seveso, imposant des mesures d’aménagement et des contraintes d’usage dans les secteurs exposés.
Les industries chimiques fabriquent des produits chimiques de base, des produits destinés à l'agroalimentaire (notamment les engrais), les produits pharmaceutiques et de consommation courante (eau de javel, etc.).
Les sites Seveso produisent ou stockent des substances pouvant être dangereuses pour l’homme et l’environnement. Ils sont soumis à une réglementation très encadrée qui vise à identifier et à prévenir les risques d’accident pour en limiter l’impact.