Un ouragan passé à la force maximale

Erin est devenu le premier ouragan de la saison atlantique 2025 à atteindre la catégorie 5, avec des vents soutenus d’environ 160 mph (≈ 255 km/h), selon les données du Centre national des ouragans. Cette montée fulgurante reflète une intensification rapide et spectaculaire – un comportement de plus en plus fréquent dans des eaux tropicales plus chaudes.

Saint-Martin et Saint-Barthélemy sur le passage du cyclone

Le cœur d’Erin n’a finalement pas touché directement les îles du Nord, mais sa proximité a occasionné des effets notables. À midi le 16 août, le centre du cyclone se trouvait à environ 160 km au nord de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy, se déplaçant en direction ouest-nord-ouest à près de 28 km/h.

Les impacts concrets sur place :

  • Vents et pluies : Météo-France a placé les deux îles en vigilance jaune pour fortes pluies, orages, vagues-submersions et vents violents.
  • Houle et submersions : Une houle agitée (de l’ordre de 1,60 m à 2 m) a dégradé les conditions côtières, avec des risques de submersion des parties basses jusqu’au dimanche matin.
  • Pluies intenses : Des cumuls de 50 à 80 mm en trois heures sont attendus localement, voire jusqu’à 100 mm sur l’ensemble de l’épisode, avec des rafales jusqu’à 80 km/h.
  • Transport perturbé : Les vols aériens ont été suspendus à Saint-Barthélemy, et l’aéroport local a interrompu ses activités.

Quid de la Guadeloupe ?

La Guadeloupe, plus à l’écart, a surtout observé un renforcement cumulatif de nuages porteurs d’averses, mais sans impacts majeurs à ce stade.

Erin déjà en atténuation… mais la vigilance reste

Le 17 août, le NHC confirme qu’Erin a été rétrogradé à la catégorie 3, avec des vents soutenus autour de 205 km/h. Le système se situe alors à environ 530 km à l’est-sud-est de Grand Turk, se déplaçant vers le nord-est.

pourquoi rester attentif, même après son passage ?

  • Proximité dangereuse : Erin est passé très près de nos îles. Si la trajectoire avait légèrement différé, les conséquences auraient pu être plus graves.
  • Risques secondaires : Les ondes de tempête, la houle haute, les courants forts, sans oublier les pluies brutales, constituent toujours une menace, même en l’absence d’un choc direct.
  • Préparation collective : Cet épisode rappelle que le suivi des prévisions (NHC, Météo-France, etc.), la mise en vigilance, et la préparation des dispositifs (transport, infrastructure, messages aux populations) sont essentiels pour réduire les impacts.

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