Un tragique tremblement de terre a frappé le Maroc le vendredi 8 septembre peu après 23 heures, secouant le pays de manière dévastatrice. Selon un bilan provisoire publié par le ministère de l'Intérieur le samedi vers 15 heures, la catastrophe a déjà causé la perte d'au moins 1 037 vies humaines. Les conséquences de cette secousse sismique sont énormes, alors que les équipes de secours s'activent sans relâche pour rechercher d'éventuels survivants piégés sous les décombres. Chaque instant compte dans cette course contre la montre pour sauver des vies, mais tout le pays est également plongé dans l'angoisse d'une possible réplique sismique d'ampleur.
Les médias marocains ont rapporté que ce séisme est le plus puissant jamais enregistré dans l'histoire du royaume. Le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST), basé à Rabat, a estimé sa magnitude à 7 sur l'échelle de Richter et situé son épicentre dans la province d'al-Haouz, au sud-ouest de Marrakech.
La puissance de ce séisme est inhabituelle pour cette région, qui n'a pas l'habitude de subir de tels tremblements de terre. Au Maroc, la plupart des séismes se produisent généralement à environ 500 kilomètres au nord de cette zone. C'est dans cette région qu'un séisme de magnitude 6,3 sur l'échelle de Richter avait provoqué la mort de 628 personnes le 24 février 2004, dans la province d'al-Hoceïma.
En plus de Marrakech, la secousse a été ressentie dans d'autres grandes villes marocaines telles que Rabat, Casablanca, Agadir et Essaouira, située à 200 kilomètres à l'ouest de Marrakech, où des témoins ont rapporté la chute de morceaux de façades. Le séisme a également entraîné l'effondrement de bâtiments dans les provinces et communes d'al-Haouz, Taroudant, Chichaoua et Ouarzazate, selon les informations fournies par le ministère de l'Intérieur. Enfin, il a été ressenti dans plusieurs provinces de l'ouest de l'Algérie voisine, bien que les autorités de la Défense civile algérienne aient indiqué qu'aucun dégât ni victime n'avaient été signalés de leur côté.
Après un premier bilan communiqué tôt le matin par les autorités marocaines, faisant état d'environ 300 victimes, le nombre de décès n'a cessé d'augmenter tout au long de la journée. En fin de matinée, il avait atteint 820 morts, selon le ministère de l'Intérieur marocain, avant de grimper à 1 037 en milieu d'après-midi. De plus, pas moins de 1 204 blessés ont été recensés, dont 721 sont dans un état critique, d'après le dernier bilan disponible.
La priorité absolue réside désormais dans l'accès aux zones proches de l'épicentre, afin d'entreprendre les opérations de recherche de victimes ensevelies sous les décombres. L'épicentre étant situé dans une zone montagneuse et rurale, les routes sont gravement endommagées et les ponts ont été détruits, compliquant ainsi la tâche des équipes de secours marocaines. Ces conditions difficiles s'accompagnent de la menace latente d'une réplique sismique, qui pourrait survenir dans les heures et les jours à venir.
Des images publiées par des internautes montrent des débris considérables d'habitations jonchant les ruelles de la médina de Marrakech. Des voitures écrasées sous des amas de pierres témoignent de la violence de la secousse. Les petites ruelles du quartier historique juif de la médina, le Mellah, sont également parsemées de débris, avec des bâtiments centenaires effondrés et des toitures en bois brisées.
Ce terrible événement sismique a plongé le Maroc dans une situation d'urgence nationale, mobilisant toutes les ressources possibles pour secourir les victimes et atténuer les conséquences désastreuses de ce cataclysme naturel. Le pays tout entier est uni dans la solidarité pour faire face à cette tragédie et aider les communautés touchées à se relever de cette épreuve douloureuse.